dimanche 19 juin 2011

Edouard dans le brouillard

Hier, samedi, c'était sortie Erasmus. Malheureusement, en me levant le matin, je m'aperçois que les conditions climatiques ne sont pas très favorables. Mais, bon, j'avais du payer la sortie par avance, donc je n'ai pas hésité à y aller. J'ai retrouvé mes petits camarades devant la LMU (une des universités de Munich), enfin ceux qui avaient réussi à se lever à temps, pour prendre un car. Nous avons été dans la région de Berchtesgaden. Nous avons commencé notre journée par la visite de la saline de Berchtesgaden. En fait, cette ville se trouve à 30 km de Salzbourg, dont le nom signifie "la ville du sel", il est donc pas si étonnant de trouver du sel dans les environs. Comme expliqué dans la mine de sel, il y a 250 millions d'années, à la place des Alpes, se trouvait un océan salé. Suite au mouvement des plaques tectoniques, les Alpes se sont formées et ont enfermé une partie de l'océan. Et le sel a cristallisé sous la roche.
Après avoir revêtu la tenue des mineurs, nous avons pris un train dans lequel il fallait se tenir assis, sinon on se mangeait le plafond: claustrophobes, s'abstenir!
La suite de la visite s'est effectuée grâce à des toboggans en bois et un passage en bateau dans une grotte sur un lac salé. La mine est encore exploitée de nos jours.
L'après-midi fut rude; la météo s'est rapidement considérablement dégradée. Arrivés aux bords du Königsee, le vent se leva; immédiatement la pluie se densifia, le brouillard s'épaissit: j'avais beau être à 1600 km de l'endroit où je fais mes études, j'avais quand l'impression de bénéficier du même micro-climat.
Nous avons pris le bateau, bravant la tempête qui s'annonçait, pour pouvoir admirer l'église Saint Bartholomée.
Nous avons trouvé refuge dans un relais de chasse, collé à l'église, qui contenait un collection de trophées de chasse de la famille Wittelsbach, avant de rentrer sur Munich.

Une journée de courtisan.

Vendredi après-midi, je suis allé, sur ma fière monture, à la campagne dans un des châteaux des princes électeurs de Bavière. Un peu au nord de la ville, accessible en S-Bahn (le RER local) tout en étant déjà en dehors de Munich, la petite bourgade de Schleißheim abrite une des splendeurs des châteaux de Bavière:
Après avoir patienté dans la grande galerie, où j'ai pu admirer avec Timothée des tableaux de Rubens, j'ai eu le droit de rentrer dans la chambre du roi. Malheureusement, trop tard! Le lever du roi était déjà fini... Nous avons eu beau le chercher, impossible de le trouver!
En fait, le roi devait loger en ville, car il n'y avait quasiment aucun meuble dans tout le château: seulement le lit du roi et celui de la reine, mais par contre, la collection de peintures était impressionnante. Le château a été construit sur le modèle français et en effet, par certains côtés, il m'a souvent rappelé un château proche de Paris dans une bourgade sans prétention qui a souvent pu s'enorgueillir de ma présence.
Nous sommes repartis en fin d'après-midi après avoir flâné dans le parc.
Le soir, pour me délasser, je suis allé à l'opéra pour voir une représentation d'Aïda. Verdi, c'est exquis! Et la marche triomphale, un régal!
2h30 de show pour un prix inférieur au cinéma!