mercredi 29 juin 2011

Une matinée en "enfer"

Ou plus précisément dans la gorge du val d'enfer (en allemand pour les puristes Höllentalklamm), non loin de Grainau, près de la frontière autrichienne. C'était dimanche matin. Pour la première fois du week-end, il faisait un temps splendide, idéal pour aller marcher dans la montagne. Dans cette gorge très profonde coule un ruisseau (l'Hammersbach) à une vitesse vertigineuse. Son cours est ponctué de cascades, qui participent grandement à l'ambiance de la promenade. Dans cette gorge où tous les sons sont amplifiés, le bruit presque assourdissant de l'eau qui se fracasse sur la roche est envoûtant. La balade s'effectue le long de la paroi rocheuse, parfois sur des ponts de bois au dessus du vide ou du torrent, et souvent sur la route, des filets d'eau rejoignent le ruisseau.
Pour l'après-midi, abandonnons le rustique et retournons aux fastes de la Bavière. Direction le château de Linderhof, un des château de Louis II de Bavière.
En entrant dans le vestibule, le visiteur est accueilli par la devise qui se trouve au plafond Nec pluribus impar (que Pierre Larousse traduit par Au-dessus de tous), bien connue par tous les versaillais, non pas parce qu'ils l'ont fait leur, mais bien parce que c'était celle de Louis XIV, le roi soleil. Le château regorge de références aux rois et à la cour de France du début du XVIII° siècle. Parmi les curiosités du château, il y a la salle à manger qui contient une table disposant d'un mécanisme d’ascenseur pour descendre directement dans les cuisines sans qu'aucun serviteur du roi ne puisse perturber sa quiétude.
 La journée s'est terminée au bord du l'Eibsee, un lac dans les montagnes, à 1000 mètres d'altitude. Pour tromper la chaleur oppressante, quoi de mieux qu'un Spezi (mélange de Coca-Cola et de Fanta) en admirant ce lac.

lundi 27 juin 2011

Ettal, c'est grave de la balle!

Le week-end dernier a duré, pour moi, encore, 4 jours. Jeudi était férié en Bavière parce que c'était la Fête-Dieu: ainsi tous les munichois pouvaient participer à la grande procession, à laquelle j'ai pu prendre part, dans tout le centre ville. Il y avait, outre le cardinal de Munich, des corporations avec des drôles d'uniformes.
Jeudi soir, retour à l'opéra pour le ballet "La Belle au bois dormant". Rappelez-vous, Verdi avait été exquis, eh bien, Tchaïkovski aussi. Encore cette fois ci, l'entrée avait un petit prix. La musique était magnifique, les costumes très réussis.
Vendredi, j'ai été près de Garmisch-Partenkirchen, faire une rando jusqu'à l'abbaye d'Ettal, une abbaye bénédictine qui date du XIV° siècle.
Admirez le beau temps à la frontière autrichienne...
L'église, dans le plus pure style rococo, date du début du XVIII° siècle. Le monastère, encore tenu par les moines, accueille aujourd'hui un pensionnat.
Enfin, une fois n'est pas coutume, l'abbaye est bien plus connue pour ses liqueurs que pour sa bière. Enfin, de toute façon, c'est encore des moines qui font boire...

dimanche 19 juin 2011

Edouard dans le brouillard

Hier, samedi, c'était sortie Erasmus. Malheureusement, en me levant le matin, je m'aperçois que les conditions climatiques ne sont pas très favorables. Mais, bon, j'avais du payer la sortie par avance, donc je n'ai pas hésité à y aller. J'ai retrouvé mes petits camarades devant la LMU (une des universités de Munich), enfin ceux qui avaient réussi à se lever à temps, pour prendre un car. Nous avons été dans la région de Berchtesgaden. Nous avons commencé notre journée par la visite de la saline de Berchtesgaden. En fait, cette ville se trouve à 30 km de Salzbourg, dont le nom signifie "la ville du sel", il est donc pas si étonnant de trouver du sel dans les environs. Comme expliqué dans la mine de sel, il y a 250 millions d'années, à la place des Alpes, se trouvait un océan salé. Suite au mouvement des plaques tectoniques, les Alpes se sont formées et ont enfermé une partie de l'océan. Et le sel a cristallisé sous la roche.
Après avoir revêtu la tenue des mineurs, nous avons pris un train dans lequel il fallait se tenir assis, sinon on se mangeait le plafond: claustrophobes, s'abstenir!
La suite de la visite s'est effectuée grâce à des toboggans en bois et un passage en bateau dans une grotte sur un lac salé. La mine est encore exploitée de nos jours.
L'après-midi fut rude; la météo s'est rapidement considérablement dégradée. Arrivés aux bords du Königsee, le vent se leva; immédiatement la pluie se densifia, le brouillard s'épaissit: j'avais beau être à 1600 km de l'endroit où je fais mes études, j'avais quand l'impression de bénéficier du même micro-climat.
Nous avons pris le bateau, bravant la tempête qui s'annonçait, pour pouvoir admirer l'église Saint Bartholomée.
Nous avons trouvé refuge dans un relais de chasse, collé à l'église, qui contenait un collection de trophées de chasse de la famille Wittelsbach, avant de rentrer sur Munich.

Une journée de courtisan.

Vendredi après-midi, je suis allé, sur ma fière monture, à la campagne dans un des châteaux des princes électeurs de Bavière. Un peu au nord de la ville, accessible en S-Bahn (le RER local) tout en étant déjà en dehors de Munich, la petite bourgade de Schleißheim abrite une des splendeurs des châteaux de Bavière:
Après avoir patienté dans la grande galerie, où j'ai pu admirer avec Timothée des tableaux de Rubens, j'ai eu le droit de rentrer dans la chambre du roi. Malheureusement, trop tard! Le lever du roi était déjà fini... Nous avons eu beau le chercher, impossible de le trouver!
En fait, le roi devait loger en ville, car il n'y avait quasiment aucun meuble dans tout le château: seulement le lit du roi et celui de la reine, mais par contre, la collection de peintures était impressionnante. Le château a été construit sur le modèle français et en effet, par certains côtés, il m'a souvent rappelé un château proche de Paris dans une bourgade sans prétention qui a souvent pu s'enorgueillir de ma présence.
Nous sommes repartis en fin d'après-midi après avoir flâné dans le parc.
Le soir, pour me délasser, je suis allé à l'opéra pour voir une représentation d'Aïda. Verdi, c'est exquis! Et la marche triomphale, un régal!
2h30 de show pour un prix inférieur au cinéma!

vendredi 17 juin 2011

Dachau

Mercredi après-midi, n'ayant pas cours (décidément, il travaille quand celui-là?), j'ai été dans la ville de Dachau, tristement célèbre pour son camp de concentration. Construit dès 1933, c'est un des tous premiers, il a accueilli jusqu'à 75 000 détenus. 
Les fours crématoires
Après la guerre, le camp a été pratiquement entièrement détruit, et ce qu'on peut voir de nos jours, c'est, pour la plupart des bâtiments, des reconstitutions à partir de témoignages. Bilan de cette visite:
 Puis je me suis promené dans la vieille ville de Dachau: cette ville, située sur une colline au bord de l'Amper, offre une très belle vue sur Munich.
 On voit, plein sud, les Alpes: je reconnais que pour les voir sur la photo ci-dessus, il faut vraiment le savoir. Le centre ville accueille une église et un château du XVIII° siècle. Le château servait de résidence d'été à la famille Wittelsbach, les princes électeur de Bavière. Dans le "Hofgarten", c'est à dire le parc, il y a une roseraie.
Aujourd'hui, le rez de chaussée du château a été transformé en restaurant chic. On peut encore visiter la salle de bal lors de visites organisées.

mardi 14 juin 2011

Sal(z)bourgeois!

J'en ai vu plein, ce week-end de la Pentecôte. J'ai été dimanche, avec 4 amis élèves ingénieurs, dans la cité natale de Mozart. Nous sommes partis dimanche matin, avec le Bayern Ticket (29€, valable pour 5 personnes toute la journée): ce ticket, valable dans toute la Bavière, est aussi valable jusqu'à Salzbourg. De toute façon, vous savez, pour nous, l'Allemagne, l'Autriche, c'est un peu la même chose  (C'est exactement ce que dit mon frère, Anschluss!). Nous avons commencé notre tour dans la ville (je ne sais pas si on peut dire visite, car nous ne sommes rentrés dans quasiment aucun bâtiment) par le  palais Mirabell, construit par un prince-archevêque de la ville (la plus haute autorité de la ville jusqu'au début du XIX° siècle) pour sa maitresse.
Puis nous avons continué par le couvent des capucins d'où on a une très belle vue sur la citadelle. Juste à côté se trouve une maison où a habité Stefan Zweig. La grande majorité des maisons dans la ville porte des plaques signalant la naissance ou le passage pour quelques temps d'un homme illustre. Outre les plaques pour les logements de la famille Mozart (la maison natale de Wolfgang Amadeus a été conservée), on trouve des plaques pour Karajan, né lui aussi à Salzbourg, tout comme Doppler qui y a fait beaucoup d'effet (/* désolé pour cette blague d'ingénieur*/).
Nous avons continué notre découverte de la ville par la visite de la cathédrale, là même où Mozart a été baptisé, rendez-vous compte! Tiens, moi aussi j'ai été baptisé dans la cathédrale de ma ville natale, mais j'ai bien peur que la comparaison s'arrête là...
Vint l'heure du repas, et la grande question: où manger? En bons ingénieurs, nous avons dû nous adapter aux désidératas de tous et nous avons choisis un "restaurant" qui ne convenait à personne: pas de jaloux! Nous avons continué notre journée sur les collines de la ville, d'où la vue est exceptionnelle: jugez par vous-mêmes:
  Ainsi se clotura notre sympathique promenade en Autriche. Dernière curiosité de la ville, l'abbaye de Nonnberg, qui a accueillie Maria von Trapp (La Mélodie du bonheur) en tant qu'institutrice pendant son temps de postulat.

mercredi 8 juin 2011

Alsacez-vous!

Pour le week-end de l'Ascension, Quentin m'avait invité à faire une randonnée, avec de ses amis, le long de la route des vins en Alsace. A l'origine de cette route touristique, il y a un rallye automobile: il s'avère en effet que notre randonnée fut parfois une course contre la montre...
Nous sommes partis de Munich pour Stuttgart mercredi soir: j'ai pu aller dormir chez Nicolas. Ce fut un passage éclair à Stuttgart, qui m'a quand même donné très envie d'y retourner.
Jeudi matin départ vers 7h de la gare de Stuttgart pour une arrivée avant 11h sur la véritable ligne de départ: Strasbourg. Premier ravitaillement: pour profiter de la gastronomie alsacienne, on a été mangé dans... une crêperie: bon, en même temps, par rapport à Munich, on était complètement à l'ouest!
Puis direction Obernai pour le premier tronçon à pieds jusqu'au Mont Sainte Odile. Première confrontation avec les autochtones avec qui la conversation s'avère difficile, du fait de leur accent assez prononcé. Comme toute bonne première étape, c'est un contre-la-montre: il faut arriver avant 18h au sommet, ce que nous accomplissons avec brio en arrivant à 17h58, deux minutes avant le début de la messe...
Coucher de soleil sur les Vosges
Après une nuit fraîche, nous sommes contraints de lutter au sprint ( et à l'usure) avec l' "aimable" chauffeur de car qui doit nous emmener à Sélestat pour la suite de notre périple. A Sélestat, nous prenons une autre navette pour le Haut-Koenigsbourg, le château de l'empereur Guillaume II de Prusse.
La suite de notre course nous a conduit à Ribeauvillé où nous avons pu ravitailler: courses au Leclerc! Puis j'ai troqué ma casquette (indolent compagnon de voyage) pour le bonnet de bain. Nous avons été à la piscine, qui pour nous autres, fans de sensations fortes, s’avérait être la piscine idéale parce qu'elle avait un super toboggan (trop fou)!
La nuit venant, nous avons été forcés de dresser un bivouac sommaire. C'est ainsi que le lendemain matin, un samedi donc, nous avons été réveillé à 6h du matin par la scierie qui se trouvait à 100 mètres de l'endroit où on avait planté nos tentes! Objectif avant le déjeuner: arriver à Riquewihr, classé parmi les plus beaux villages de France. Pour cela, étape obligatoire à Zellenberg pour faire le plein (d'eau, bien sûr!). Alors, si un jour par le plus grand des hasards, vous vous retrouvez à Zellenberg à l'heure d'un repas, faites moi plaisir, n'allez surtout pas à l'auberge du "Schlossberg": le propriétaire a refusé de nous remplir nos gourdes!
A Riquewhir, comme l'horloge tourne, tic tac, pause déjeuner. C'est là qu'un de mes amis tique car les tiques font leur apparition. Pendant que le cuisiner en toque prépare notre commande, Quentin, sûrement sous l'emprise d'un TOC, s'empare d'une pince à épiler et, tak tak, élimine les tiques de l'équation.
Puis nous reprenons notre route (enfin celle des vins plutôt!) pour aller à Kaysersberg.
A Kaysersberg, nous devions prendre une correspondance en bus que nous n'avons jamais trouvée. Heureusement, plein de ressources, nous avons pris un bolide d'un tout autre style: un van écolo conduit par deux authentiques faucheurs volontaires. Nous avons eu toute la soirée pour se promener dans la ville de Colmar, la "petite Venise": c'est vrai, il y a un canal, et avec beaucoup d'imagination, ça ressemble!
Dimanche, après une nuit au camping de l'Ill (c'est pas les flots bleus...) à l'emplacement 45 ("salut le 45!"), nous avons pu visiter le musée Unterlinden et voir le magnifique triptyque d'Issenheim.
C'est ainsi que s'achève notre périple en Alsace. C'est typiquement le genre de week-end que je trouve sympa: en gros, c'est encore mieux que d'être en mode calé avec ses potes!

mercredi 1 juin 2011

Je rentre du séminaire

Attention, il n'y a pas de faute de frappe dans le titre: c'est bien un "d" et non pas un "a". Ce week-end, je suis allé au séminaire de la fraternité St Pierre, à côté du lac de Constance, pour l'ordination diaconale (en vue de la prêtrise) d'un ami.(Pour ceux qui n'auraient pas compris la phrase précédente, cliquez ici et ici).
La cérémonie avait lieu samedi et n'a duré "que"... 2h30
Ce fut un week-end très sympa, un peu différent des autres.
Ce qui a aussi marqué mon début de semaine, si vous n'avez pas Facebook, c'est le buzz du moment: la telecomusicale. Du pur bonheur, déjà 36 500 vues sur Youtube!